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Association Saintaise des Chemins de Saint-Jacques de la Charente-Maritime

Pèlerin d’hier et d’aujourd’hui

Le futur jacquet


Une fois la décision prise pour rejoindre le sanctuaire de Saint-Jacques, à pied, à vélo, à cheval, accompagné ou non, etc. Le jacquet doit choisir son chemin.

Autrefois, après avoir obtenu sa « lettre de créance », il partait de son domicile pour rejoindre probablement l’itinéraire organisé et sécurisé, tenu par les ordres religieux et/ou laïques.

Le jacquet voyageait certainement en groupe et parcourait des étapes de 60 à 70 km par jour : on ne sait s’il marchait tous les jours, car il payait en service rendu ce qu’il recevait.

La majorité des itinéraires majeurs étaient sur d’anciennes voies romaines (il y en avait une, par exemple, qui allait de Saintes à Astorga).

Aujourd’hui, certains partent encore de chez eux, mais la plupart du temps, rejoignent un itinéraire secondaire ou principal pour débuter leur chemin.

De nombreux pèlerins partent du Puy en Velay, chemin historique.

Par contre, une fois le « virus » attrapé, ils font un des autres chemins et quelques fois tous.

La majorité des pèlerins partent seuls, il y a de nombreux couples, les groupes sont rares.

Santiago est rallié en une ou plusieurs fois.

Il n’y a qu’une seule règle : chacun fait son chemin.

Chaque chemin a ses spécificités, ses difficultés.

Dans la partie les chemins des étoiles, nous vous donnons, pour les principaux chemins européens et secondaires, une vue d’ensemble et quelques informations les concernant pour vous aider, nous l’espérons, dans votre choix.

Dans la partie les attributs du pèlerin, nous vous conseillons sur ce que vous pouvez emporter, sachant qu’un pèlerin n’a qu’un seul objectif en la matière : s’équiper le plus légèrement possible.

Dans les parties préparer son chemin et sur le chemin, nous vous donnons des renseignements issus de nos différents parcours, pour que vous abordiez au mieux ce merveilleux voyage.

Le retour est évoqué sous ses différents aspects.

Chacune des parties comporte des conseils, trucs et astuces issus de l’expérience des membres de l’association.

Ces derniers sont prêts à vous rencontrer pour répondre à vos interrogations : vous pouvez nous contacter ou venir nous rencontrer au refuge.

Le chemins des étoiles


Chacun fait son chemin.

Depuis que ce pèlerinage existe, chaque pèlerin semble avoir défini sa route avant de partir.

Ci-contre « le Chemin de Monsieur » datant du XVIIe siècle.

Indiquant toutes les étapes programmées de Paris à Santiago, en passant par le chemin de Tours jusqu’à saint Jean de Luz ; puis il rejoint Burgos par Vittoria. A Burgos, il prend le Camino Francès.

Les lieues y sont mentionnées.

Nous vous laissons le soin de déchiffrer ce parchemin qui est plein d’enseignements

L’Association remercie ce musée de l’avoir autorisée à le reproduire pour notre site uniquement.

Le Musée d’Astorga

Le musée du pèlerin est situé dans l’ancien palais épiscopal construit par Gaudi au début du XXe siècle (sur l’ancien qui avait brûlé) ce monument est de toute beauté extérieure comme intérieure (il mérite le détour!)

Le Chemin a inspiré et inspire toujours ceux qui le font…

Pour préparer votre chemin des étoiles :

  • Principaux chemins européens
  • Chemins secondaires essentiels en France – Chemins secondaires essentiels en Espagne
  • Le chemin de monficur

Attributs du pèlerin


La besace et son contenu

Au Moyen Âge, la besace était appelée « escharpe » (sac en bandoulière) D’autres dénominations lui furent données :

  • mallette (XVI è siècle)
  • panetière (XIXè)
  • et maintenant, sac à dos.

Cette besace contenait essentiellement de la nourriture pour le simple pèlerin.

Les plus aisés, Seigneurs, Évêques etc… cheminaient à cheval et avaient déjà leurs accompagnateurs et leurs mules, donc, pas de besace pour eux.

Aujourd’hui, certains cheminent accompagnés pour le portage, d’un âne ou d’un chien (disons tout de suite que c’est une erreur d’emmener un chien, car leur morphologie ne correspond pas à ce type de parcours, en effet, on peut léser gravement les coussinets de leurs pattes ; par ailleurs, ils ne sont pas admis dans les refuges).

Choix du sac à dos

Un sac de 40 à 50 litres convient parfaitement : si vous prenez un ventral de 5-10 litres, contentez-vous d’un 40 litres.

Le sac retenu doit être adapté à votre morphologie (il existe actuellement de nombreux sacs réglables). Une règle : c’est votre bassin qui doit porter le poids du sac pour soulager les épaules et la colonne vertébrale.

Faire plusieurs magasins pour trouver le sac le plus léger, avant de vous décider. N’achetez pas sur Internet, car il faut l’essayer et se faire conseiller.

Il doit être équipé pour la pluie.

Faire un essai complet (remplir le sac au poids défini et le faire régler par un vendeur afin qu’il vous explique les raisons de chacune des sangles), avant de faire un tour dans le magasin.

C’est OK quand on a l’impression de ne rien porter aux épaules. Éléments préconisés à emporter et répartition.

Conseils pour le portage des éléments à emporter

Pour le portage traditionnel il y a à votre disposition :

  • le sac à dos
  • le sac ventral
  • la banane ou besace en bandoulière

Toutes les combinaisons sont possibles à la condition que l’ensemble ne fasse pas plus de 10% de son propre poids (contenants et contenu tout compris-nourriture et eau inclues). Les mains doivent être libres (pour les bourdons notamment).

Autres attributs :

Préparer son chemin


Merci à J.C. Benazet d’avoir composé ce chant qui est maintenant repris par tous les pèlerins et qui fait partie du patrimoine du Chemin et a contribué à son renouveau.

Sur le chemin


Le jour du départ :

Normalement, le jacquet assiste à la bénédiction du pèlerin : 

Bénédiction du Pèlerin

Ô Dieu qui avez fait partir Abraham de son pays et l’avez gardé sain et sauf à travers ses voyages, accordez à vos enfants la même protection. Soutenez-nous dans les dangers et allégez nos marches. Soyez une ombre contre le soleil, un manteau contre la pluie et le froid. Portez-nous dans nos fatigues et défendez-nous contre tout péril. Soyez le bâton qui évite les chutes et le port qui accueille les naufragés : afin que, guidés par vous, nous atteignons avec certitude notre but et revenions sains et saufs à la maison.

« Au nom de notre seigneur, reçois cette besace, attribut de ton pèlerinage afin que, puni et amendé, tu te hâtes d’arriver aux pieds de St-Jacques, où tu désires ardemment te rendre ; et pour que, suite à ton voyage, tu reviennes auprès des tiens avec plaisir et ce, aidé de Dieu qui vit pour les siècles des Siècles Amen.

Reçois ce bourdon afin qu’il soit un soutien dans la marche et le labeur au cours du chemin de ton pèlerinage pour que tu puisses vaincre les hordes de l’ennemi et arriver en sécurité aux pieds de St Jacques; et après ton voyage t’en revenir à nos côtés avec allégresse et ce, sous l’assentiment du même Dieu qui vit et règne pour les siècles des Siècles Amen »

Bénédiction datant du XII è siècle

Nous vous invitons à la lire le jour de votre départ, ou du moins à y penser, pour respecter la tradition jacquaire quelque soit le lieu où vous vous trouverez.

Comme tous les pèlerins vous avez établi des étapes prévisionnelles. Ce qui est le plus dur, c’est la première semaine, les 3è et 4è jours en général, donc prévoir des étapes de 10 km pour ces jours là. Au cours de cette semaine,

Ne faites jamais des étapes supérieures à 25 km-sauf si vous êtes un marcheur confirmé..

Après, prévoyez un jour de repos une fois de temps en temps.

Mais surtout, soyez à l’écoute de votre corps, c’est lui qui décide. Ne forcez jamais.

Souvenez-vous du proverbe

« qui veut voyager loin, ménage sa monture » c’est vrai croyez-nous!

Dans le fichier ci-joint, vous trouverez quelques renseignements pour votre chemin en France et en Espagne.

Retour


Extrêmement peu de pèlerins reviennent à pied comme autrefois.
Il existe pratiquement aucun livre traitant du retour. Pourquoi ?
Le retour n’est-il pas plus important que l’aller?

Un pèlerin qui a fait le retour par le Camino Francès, l’a trouvé complètement différent que l’aller, il n’y a plus de stress d’arriver, mais la joie de revenir, le retour est joyeux, et ce, dès la sortie de la cathédrale de Santiago.
Les échanges avec les pèlerins qui y vont sont nombreux et différents de ceux partagés à l’aller. Les rencontres sont éphémères mais riches.
Imaginons ce que devait être le retour autrefois quand cette multitude de pèlerins se croisaient sur le chemin.
La solidarité, les échanges, le partage d’expérience, rassurer les pèlerins qui y vont etc…. les paysages sont complètement différents et on prend le temps d’admirer, car on a le temps.

C’est extraordinaire cette impression, alors qu’à l’aller, on courre…

Oui, le retour à pied est super et enrichissant sur tous les plans, sans compter que l’accueil est différent.

Oui, le retour à pied est super et enrichissant sur tous les plans, sans compter que l’accueil est différent.

Si vous le pouvez, faites-le à pied. Pas forcément la même année. C’est quelque chose que de rentrer à pied chez soi. C’est un voyage dont on voit la fin. Il est complet.

Sur le Camino Francès le retour est balisé- photos ci-dessous-, mais pas aussi bien que pour l’aller.

Il est pratiquement impossible de se perdre car tout le trajet est mémorisé à 90%.

Pour le reste, il suffit de jouer aux Indiens et de regarder au sol les traces des chaussures ou alors, d’attendre l’arrivée d’un pèlerin, ils sont si nombreux.

En France, le retour n’est pas un problème si vous êtes sur un GR, car ils sont balisés dans les deux sens.

Il n’est pas conseillé pour le moment d’effectuer le retour par le Camino del Norte, même le Petit Poucet s’y perdrait…

Autres retours:

  • Avion : cher
  • Car: Santiago-Saintes + de 60 ans, possibilité d’une réduction. Se renseigner à la station d’autobus
  • Train: Santiago-Handaye: train quotidien, de jour avec restauration. Très confortable. On revit le chemin (Halte à Astorga, Léon, Burgos.). Pas cher. Inconvénient, en arrivant à Hendaye, une seule correspondance: train couchette pour Paris. Autrement, il faut attendre le lendemain.

Dans ce cas, dormir à Irun, au refuge (donativo) à 500 m de la gare, ce qui permet d’être encore sur le chemin….même si c’est celui du Nord. (Ouverture du 1/4 au 30/9).

Le lendemain, pour Hendaye prendre la navette à la gare d’Irun.

A Hendaye, face à la gare, hôtel : La Palombe Bleue 05 59 20 43 80.

Et après

Venez partager votre expérience avec les membres de l’association !

Amenez, pourquoi pas votre contribution…

Renforcez les équipes : celle des hospitaliers par exemple…